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Un ouvrage de sociolinguistique qui intéressera aussi bien les spécialistes des sciences humaines et sociales que toute personne s’interrogeant sur le rôle et la place des langues et dialectes dans la société. s… Autant de locuteurs et locutrices qui se demandent s’ils sont monolingues, bilingues ou plurilingues, et cherchent à estimer la valeur symbolique ou matérielle de ces pratiques linguistiques.s, enquêtrices et enquêteurs-téléphonistes, répondant.s, linguistes, chercheuses et chercheurs, responsables institutionnel.On y rencontre des individus d’habitude invisibles : statisticien Il n’étudie pas la validité des chiffres, mais les idées sur les langues et dialectes, ainsi que leur impact sur les comportements d’acteurs et institutions qui agissent à différentes étapes de la production statistique. Dans une analyse fine des pratiques sociales et linguistiques, menée dans les coulisses de la statistique officielle, l’auteur explore les tensions et contradictions qui animent le processus de quantification.

En tant qu’outil de gestion du plurilinguisme, la statistique est aujourd’hui encore régulièrement citée lors de débats politiques sensibles.

ou 64% ! Depuis le XIXe siècle, la Suisse mobilise la statistique pour gouverner les communautés linguistiques, voire pour mesurer – discrètement – l’intégration des populations (suisses comme étrangères). Qu’en est-il de sa population ? Toutes et tous bilingues ? Selon les chiffres que l’on consulte, on pourra croire que les plurilingues sont environ 18%. Pensés comme des représentations objectives de phénomènes socioéconomiques (dénuées de toute forme d'influence idéologique), les nombres sont alors considérés comme une preuve de l'efficacité ou de l'échec de programmes politico-économiques. Et cela, dans le but d'orienter les processus décisionnels de ces problèmes à travers le monde (Shore et Wright, 2015 Merry, 2011Merry,, 2016. La statistique de la population s'organise en réseaux internationaux, elle cherche à fournir une réponse quantifiée pour tout type de phénomène socioéconomique, voyant exploser la production d'indicateurs statistiques, de combinaisons complexes de variables quantifiables pour expliquer des problèmes, en mesurer l'ampleur et les comparer entre des régions, des pays, des classes d'âge, de genre, etc. Dès les années 1990, la statistique occidentale n'est plus l'apanage de l'État elle devient un outil impliquant des acteurs et des institutions issus autant du secteur public que du privé (Desrosières, 2008, p.

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